Publié 31 janvier 2016
dans Rue des brancards
J’ai croisé aujourd’hui
La plus belle fille du monde
La plus belle des filles du monde
Décidé, j’allais vers nulle part
C’est dire si c’était par hasard
Et non, il n’y a pas d’histoire
Ses mains sont les plus belles
Sa démarche la plus belle
Ses jambes sont les plus belles
Son visage le plus beau
Ses yeux sont les plus beaux
Et ça rend bien sûr son regard
Le plus beau de tous les regards
Sa bouche la plus belle
Ses lèvres sont les plus belles
Et ça rend bien sûr ses mots
Les plus beaux de tous les mots
J’ai croisé aujourd’hui
La plus belle fille du monde
La plus belle des filles du monde
Je portais un livre que j’avais lu
Un instant peut-être, elle a voulu
Engager la discussion là-dessus
J’ai croisé aujourd’hui
La plus belle fille du monde
La plus belle des filles du monde
Et je jure que c’est elle qui a dit :
« Tiens, comme le monde est petit ! »
Publié 29 janvier 2016
dans Rue des brancards
Elle a
Besoin d’un compas
Je suis là
J’ai un compas
Mais jamais elle ne saura
Elle a
Pour sa cigarette
Besoin de deux doigts
Et là
Pour sa cigarette
J’ai bien deux doigts
Mais jamais elle ne saura
Non jamais elle ne saura
Ce qu’elle et tout ça
Peuvent signifier pour moi
Je suis amoureux de la fille du Docteur Platon
Oh Dieu et pauvre de moi et pauvre con
Je suis amoureux de la fille du Docteur Platon
Mais que vais-je faire ? C’est sans solution
Son père est venu dans ma maison
Son père une fois est venu chez moi
Mais jamais elle ne saura pourquoi
Jamais ne saura à quelle occasion
Je suis amoureux de la fille du Docteur Platon
Oh Dieu et pauvre de moi et pauvre con
Je suis amoureux de la fille du Docteur Platon
Que vais-je faire de ce trop d’ambition ?
Mais que vais-je faire ? C’est sans solution
Je suis amoureux de la fille du Docteur Platon
Publié 28 janvier 2016
dans Rue des brancards
J’en ai assez de ramper à tes pieds
Cachant mes élytres, mon ventre bombé
Assez aussi de remuer en tous sens
Mes pattes pour feindre la vaillance
Peux-tu fermer la porte derrière toi ?
J’ai voulu refaire le décor à l’envers
Me métamorphoser pour te plaire
Mais j’ai repris les mêmes chemins
Pour venir pourrir dans tes bras
Peux-tu fermer la porte derrière moi ?
Mais j’ai repris les mêmes chemins
Ma carapace me fait un mal de chien
Veux-tu fermer la porte derrière moi ?
Publié 27 janvier 2016
dans Rue des brancards
Crois-tu qu’il reste un train ce soir ?
Et si oui, dois-je le prendre ?
Crois-tu qu’il existe une mémoire
Où ton cœur puisse se prendre ?
Ai-je mérité
D’être ensorcelé ?
Encore seul et …
Pourquoi ne vais-je pas dehors ?
Comment saurais-je ce qu’il y a ?
Pourquoi dois-je cracher le sang
Et est-ce que cela suffira ?
Ai-je mérité
D’être ensorcelé ?
Encore seul et …
Pourquoi était-ce comme si j’étais mort
Et pourquoi ne l’étais-je pas ?
Pourquoi est-ce comme si j’étais vivant
Et pourquoi ne le suis-je pas ?
Ai-je mérité
D’être encore seul et …
D’être ensorcelé ?
Ai-je mérité
D’être ensorcelé ?
Publié 26 janvier 2016
dans Rue des brancards
Foies, rates
Trachées, prostates
Endocardes
Myocardes
Péricardes
Moelles épinières
Veines jugulaires
Je relis mes rapports d’autopsie
Je relis mes rapports d’autopsie
Artères coronaires
Vésicules biliaires
Estomacs, viscères
Follicules
Testicules
Je relis mes rapports d’autopsie
Je relis mes rapports d’autopsie
Et c’est jambon-beurre aujourd’hui
Langue, abdomen
Sang et veines
Couperose et calvitie
Je relis mes rapports d’autopsie
Je relis mes rapports d’autopsie
Publié 25 janvier 2016
dans Rue des brancards
Ah manger dans la porcelaine
Change en rien votre haleine
Mais pourquoi faites-vous ça ?
Ni à la Motte ni à l’Aine
Il n’y a de place pour moi
Je décide de faire une ronde
Et le bonjour à tout le monde
Mais d’la baise qu’ils répondent !
Pourquoi j’y ai pas pensé plus tôt ?
Quel con, c’est Bernardaud !
Le mal en patience
C’est pas plus difficile que ça
Le mal en patience
C’est pas plus difficile que ça
Pas plus compliqué
Que ça
Le moine prie pour la lumière
A une fenêtre Rue Baudelaire
L’heure des vêpres comme hier
Cette liturgie n’est pas catholique
Je dirai péri-pathétique
Le mal en patience
C’est pas plus difficile que ça
Le mal en patience
C’est pas plus difficile que ça
Pas plus compliqué
Que ça
Oh mais attends ! Attendez !
Vous voyez pas la publicité ?
Pour le slogan, ma petite idée
Le slogan, j’ai ma petite idée
Publié 7 décembre 2015
dans Rue des brancards
Cet ange blessé
Qui peut lire
Dans mes pensées
J’veux lui dire …
Mais son visage dit :
Pas ici, mais pas ici
Son visage me dit :
Tu n’es qu’un crétin
Ce sont des assassins
C’est ici, oui c’est ici …
Ma peau parchemin
Où il est écrit ceci :
Cet ange blessé
Qui fait lire
Dans ses pensées
Dit : Je vais mourir
Jamais vous n’saurez
Si j’pouvais vous sauvez
C’est cet inconnu
Qu’ils ont sacrifié
Et qu’ils ont perdu
Ils se sont trompés
Cette possibilité
Ce qu’ils ont tué
Ils se sont trompés
Ils se sont trompés
Publié 10 novembre 2015
dans Rue des brancards
Elle a joué les salopes, les lolitas
La vamp, les caprices d’une diva
L’épouse modèle et la maîtresse
Une pute, une princesse
Mademoiselle Else
Là elle joue une duchesse
Tenue et fourrure épaisse
Sourire style noblesse
Elle ne sort pas seule du casino
Qui est sensé être à Monte-Carlo
Et ils attendent sous la pluie fine
Qu’arrive enfin leur limousine
Elle joue une duchesse
De pied en cap, une duchesse
Vie nocturne ivresse
Moi, je ne joue pas
Je ne joue plus
Moi, je suis à la rue
Je n’réalise pas
Elle joue une duchesse
Une duchesse
Là elle joue la duchesse
Je me souviens de l’ado délurée
De notre film Face à l’adversité
Et a-t-elle jamais été mieux
Qu’avec ce vent dans ses cheveux ?
Publié 9 novembre 2015
dans Rue des brancards
Encore et toujours cette même fille
Si elle n’est pas nue, je la déshabille
Elle me dit qu’elle va partir
Si parfois elle ne le dit pas
Je devine que vient en moi
Je ne saurai pas la retenir
Et le jour qui suit
Je recherche l’oubli
Et le jour qui suit
Je recherche l’oubli
Et il faudrait je me dis
Changer de modus operandi
Et il faudrait je me dis
Encore et toujours cette même fille
Et le jour qui suit
Je recherche l’oubli
Elle me dit qu’elle va partir
Je devine que vient en moi
Si parfois elle ne le dit pas
Je ne saurai pas la retenir
Je recherche l’oubli
Et le jour qui suit
Si elle n’est pas nue, je la déshabille
Changer de modus operandi
La forêt massacre les arbres
Les branches de ces arbres
Et foule les tas de feuilles
Et foule les tas de feuilles
Publié 8 novembre 2015
dans Rue des brancards
Pas de Poulain
Pas de Banania
Pas de chocolat
Pas de petits pains grillés
De beurre, de tartines beurrées
Pas d’oranges
De jus d’orange
Pas de pommes, de compote
De cornflakes, de biscottes
Pas de clémentines
De chocolatines
Ou de pains aux raisins
Pas de thé
Bergamote
Ou jasmin
Pas de café
Cappuccino
Macchiato
Non, aucun
Pas de « Humm … c’est chaud ! »
Pas de paroles, pas de mots
Pas de maison, pas de toit
De petit déjeuner avec toi
La vie est faite de tout petits riens
Comme elle avance à grands pas
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