Je n’sais pas c’que je vais faire
Possible tout ou son contraire
Ce soleil qui darde ses rayons
N’est rien qu’un petit ballon
Dans les rayons de mes roues
Y’a ma victoire qui se joue
Je cours, m’arrête, espère, cours encore
Les voisins sont-ils partants ? je l’ignore
Je n’sais pas c’que dit la prof
N’aurais rien d’un philosophe
À certaines voies j’fais un sort
Voyant le mien se faire dehors
Là où la vie est odorante
Où la musique nous oriente
Je cours, m’arrête, rêvasse, cours encore
Et que puis-je connaître ? je l’ignore
Je n’sais pas comment l’exprimer
Mais quelque chose a bien bougé
Dans mon cœur d’autres frontières
D’autres contours à la lumière
Et je n’suis pas en train de rêver
C’est bien moi qu’elle vient éclairer
Je roule, m’arrête, attends, roule encore
Ne va-t-elle pas m’éblouir ? je l’ignore
Je n’sais pas j’en suis certain
C’est le bonheur je suis témoin
Là-bas cette belle fille en blanc
Est vraiment celle qui me rend
Comme un chevalier conquérant
Le chemin facile et attrayant
Je roule, m’arrête, savoure, roule encore
Sera-t-il toujours aussi droit ? je l’ignore
Je n’sais pas comment sont possibles
Tous ces gestes indescriptibles
Sa petite bouche ses petits yeux
Il ne peut y avoir rien de mieux
C’est pour moi un rôle inconnu
Alors il faut que j’opère une mue
Je marche, m’arrête, me plante, marche encore
Pourquoi y’a des arcs-en-ciel ? je l’ignore
Je n’sais pas c’que j’vais décider
C’est sûr c’est une opportunité
Ne pas la prendre à la légère
Et ouvrir la porte à un enfer
Mais je vais en parler avec elle
Et je ne ferais rien sans elle
Je marche, m’arrête, réfléchis, marche encore
Aurais-je le courage dimanche ? je l’ignore
Je n’sais pas où tout ça va mener
Forcément que je pense au passé
Ils ont tout vu, ils ont tout fait
Avant d’avoir le pied à l’étrier
Peut-être ont-ils de l’ambition
Peut-être que j’suis un vieux con
M’assois, me lève, regarde, m’assois encore
Où ça va aller comme ça ? je l’ignore
Je n’sais pas je n’ai pas compris
Il me dit vouloir changer de vie
Fait les cent pas dans la pièce
Dit des mots pour que j’acquiesce
Je crois ne pas avoir le choix
Faut garder mes conseils pour moi
M’assois, me lève, renonce, m’assois encore
Mais où me suis-je arrêté ? je l’ignore
Je n’sais pas quand j’vais les revoir
J’espère que c’n'sera pas au mouroir
Maintenant il n’me reste qu’à ranger
Remettre tout ce qu’ils ont déplacé
Et alors revenir à mes habitudes
Apprivoiser encore ma solitude
Je reste, somnole, sursaute, reste encore
Quelle est cette voix qui appelle … dehors ?
Je ne saurais plus l’année exactement
Je devais avoir quatorze ou quinze ans
Au stade j’avais quelques spectateurs
À l’affût dans la foulée du leader
J’attendais le moment pour jaillir
Et les lauriers que j’allais cueillir
Je courais, je soufflais, espérais et courais
Ce que j’ferais de ma vie, je l’ignorais
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