Une Lady d’Arbanville
Qui dort là si tranquille
Une Lady d’Arbanville
Qui inscrit sur ses lèvres
La naissance d’un sourire
Mais qu’est-ce dans son rêve
Qui la pousse à en sortir ?
Une Suzanne servant le thé
Des oranges au déjeuner
Une Suzanne servant le thé
Qu’on souhaiterait cerner
Savoir où elle veut en venir
Quelque vide à combler
Un homme avec qui vieillir
Une Elise à ironiser
Que c’est un jour parfait
Une Elise à ironiser
Qui se lève comme ivre
Se réjouit de la rengaine
A interdire qu’on la suive
Ou bien qu’on la retienne
Et si c’était elle la reine des chansons
Qui porte en elle tous les prénoms
Dans le seul sien tous les refrains
Oh en son sein tous les destins ?
Une Elisa Day si sage
A travers le pays sauvage
Une Elisa Day si sage
Qui s’exclame pour un rien
Qu’on la dit vraiment futile
Est-ce elle ou le chemin
Qui nous paraît fragile ?
Une Jenny-des-corsaires
Se disant lasse de la guerre
Une Jenny-des-corsaires
Tout d’abord qu’étincelles
A chacune de ses sorties
Pour enfin devenir cruelle
Et me laisser interdit
Une Mary Jane chantant
Sa chanson dans le vent
Une Mary Jane chantant
Et ce que ses intonations
Sous-entendent qui le sait ?
Est-ce bien mon prénom
Qu’elle associe avec aimer ?
Et si c’était elle la reine des chansons
Qui porte en elle tous les prénoms
Dans le seul sien tous les refrains
Oh en son sein tous les destins ?
Une Mary sur son perron
Sa robe telle une vision
Une Mary sur son perron
Et une Amérique à la radio
C’est Bruce qui est en feu
Il veut t’amener plus haut
Et moi je n’ai pas mieux
Une Sonja à impressionner
Qu’on n’veut qu’approcher
Une Sonja à impressionner
Car on est sous le charme
De chacun de ses gestes
Parce que dans ce vacarme
Son silence est une ivresse
Une anonyme d’Ipanema
Seule sur la plage là-bas
Une anonyme d’Ipanema
Qu’on imagine un blanc-seing
Et pouvoir tout recommencer
Même si c’est refaire le chemin
Et ne vouloir rien y changer
Et si c’était elle la reine des chansons
Qui porte en elle tous les prénoms
Dans le seul sien tous les refrains
Oh en son sein tous les destins ?
Une invisible fiancée
Occupant toutes mes pensées
Une invisible fiancée
Qui me fait broyer du noir
Devant un verre de vodka
Dans le coin de ce comptoir
Laissant aux autres la joie
Une Magdalena vers Durango
Qui s’invite à un fandango
Une Magdalena vers Durango
Pistolets, bandits, carabines
Autres temps, autre pays
Et c’est la sublime héroïne
Du roman que j’ai écrit
Une sirène qui m’appelle
Veut que je vienne vers elle
Une sirène qui m’appelle
Et la naissance du désir
S’attardant sur mes lèvres
Le puzzle va se détruire
Ce frisson dans mon rêve
Et si c’était elle la reine des chansons
Qui porte en elle tous les prénoms
Dans le seul sien tous les refrains
Oh en son sein tous les destins ?
… … … … … … … … … … … …
CHANSONS EVOQUEES
Lady d’Arbanville ( Cat Stevens )
Suzanne ( Leonard Cohen )
A perfect day, Elise ( P.J. Harvey )
Where the wild roses grow ( Nick Cave and The Bad Seeds ( avec Kylie Minogue ))
Seerauber-Jenny ( Jenny-des-corsaires ) ( L’opéra de quat’sous ) ( écrite par Kurt Weill et Bertolt Brecht )
The thoughts of Mary Jane ( Nick Drake )
Thunder road ( Bruce Springsteen ) ( et un peu I’m on fire aussi )
Sonja ( Lyle Lovett )
The girl of Ipanema ( écrite par Antonio Carlos Jobim / Vinicius De Moraes / Norman Gimbel )
Time ( Tom Waits )
Romance in Durango ( Bob Dylan )
Song to the siren ( Tim Buckley )
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