Publié 30 décembre 2017
dans Cahier recyclé 3
Quand réapparaîtra le jour
La furie reprendra son cours
La nuit se pare d’un autre voile
De sa course aux étoiles
Car brusquement c’est le soir
Je suis celui qui veut à boire
Et s’en remet au hasard
Pour les jugements à surseoir
Ainsi va ce cérémonial
Un chien, un os à moelle
Lequel est primordial
Parmi la flopée de Graal ?
Quand réapparaîtra le jour
La furie reprendra son cours
La nuit se pare d’un autre voile
De sa course aux étoiles
Le plaisir, des aires d’autoroute
De Babylone à Beyrouth
Les joutes
Toutes
Me dégoûtent
Alors mon armée s’arc-boute
J’ai pris le mauvais chemin
Son corps est triste refrain
J’aurais dû connaître le mien
Savoir qu’il nierait pas loin
La nuit se pare d’un autre voile
De sa course aux étoiles
Quand réapparaîtra le jour
La furie reprendra son cours
Publié 21 décembre 2017
dans ( Journal intime )
Je l’aime et …
Où es-tu là ?
Dans quel endroit ?
Dans quel endroit loin de moi ?
Rêve,
Le rêve,
Le temps du rêve.
Le matin,
Elle dormant,
Le matin, elle dormant encore,
Beauté.
L’oreiller,
Les yeux fermés,
Sur l’oreiller,
Beauté sur l’oreiller.
Le lit,
Le bonheur,
La beauté.
Je suis sûr de moi, le titre de mon tableau est parmi ceux-là.
Publié 15 décembre 2017
dans ( Journal intime )
Je l’aime et …
C’est lundi et je vais être en week-end. On perçoit dans ce début d’hiver la douceur qui fera frémir les feuilles mortes, bientôt un plus grand souffle les fera remonter sur leurs arbres respectifs, renaître.
Je regarde là-bas des personnes âgées se lever. Si elles frissonnent, ce n’est plus de froid. Des adultes eux, se sont mis à courir, à jouer. Une partie de football improvisée doit bien être en train de germer dans l’esprit de l’un d’eux.
Mes angoisses et ma tristesse sont toujours là mais désormais c’est comme si elles me tonifiaient, me rendaient de plus en plus fort. Je n’aurais bientôt plus de regrets, je n’aurais plus de remords.
La ville aussi change rapidement – je ne pourrais dire si elle se simplifie ou se complique.
Il y a un fleuve non loin et c’est pourquoi des gens ont posé ici sa première pierre.
Le circuit que j’ai décidé de prendre aujourdhui m’enchante, c’est celui par l’allée des conifères ( je vois certaines de leurs aiguilles reverdir ) et il fait que je ne pense plus à la mort.
Peut-être fera-t-il que je serais bientôt dans l’état d’esprit propice à en découdre avec la source de mon désespoir.
Publié 7 décembre 2017
dans ( Journal intime )
Je l’aime et …
Il me semblait que nous étions dans notre maison. Pourtant, fait étrange, celle-ci se trouvait au sommet d’une des montagnes d’une importante chaîne. Ni sur le plus haut ni sur le plus bas.
Alors que j’étais juste derrière la baie vitrée, à observer l’impressionnant panorama devant moi, soudain, d’un des sommets proches du notre, s’est élevé une grande colonne de fumée noire, qui s’est mis rapidement à se diriger vers nous.
Et je ne tardais pas à distinguer là-bas, sortant de la montagne des bouillons, des projections ensuite qui se mirent à gagner sur les panaches de fumée, ceux-là mêmes qui allaient bientôt lécher nos vitres … comme ils le feraient avec mes yeux.
Je me suis réveillé. Je me suis tourné, j’ai posé la tête sur l’autre oreiller. Dans mon second sommeil, si j’ai fait un nouveau rêve, je ne m’en souvins pas.
Après son départ, longtemps j’ai laissé les deux oreillers.
Publié 3 décembre 2017
dans Cahier recyclé 2
Celui d’une mer du même pastel que le ciel
Celui de la famille unie sous un arc-en-ciel …
Marchait rue chaussettes trouées
Ongles de pieds bien aiguisés
Blouson sale, sale de paresse
Absence de cœur sur le faciès
Passait antique porte en bas
Geignait escalier chaque pas
Fermait toutes fenêtres volets
Sur sa forte odeur de sainteté
Se fixait quelque rire mauvais
Dans le miroir du jour éteint
Le souffle court se couchait
Draps gris et maculés de vin
Quand se confondent les désirs et les pertes
Quand se confondent les désirs et les pertes
Alors des pensées déboulent en pagaille
Comme plaquées sur l’obscur papier peint
Alors des rêves viennent vaille que vaille
Sous forme de vieux, de très vieux dessins
Celui d’une mer du même pastel que le ciel
Celui d’une maison et son soleil de feutre orange
Celui de la famille unie sous un arc-en-ciel
Celui d’un triangle vert et la blancheur de l’ange
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